Messe de l'Assomption 2013

22 août 2013

L'Association "Les Amis de l'Eglise de Larroque" vous ont accueilli sous le soleil

auprès de l'église qui embellit d'année en année.

Le 15 Août 2013 aura tenu sa promesse, chaleur et grand ciel bleu.

La messe a réuni autour du Père Denis Guiraud de très nombreux paroissiens.

En effet, sous les tentes dressées pour l'occasion

plus de 300 personnes ont prié la sainte vierge.

Homélie du Père Denis Guiraud

A l’initiative de l’Association « Les Amis de l’église de Larroque »

Bienvenue à vous toutes et tous, ici, à l’église de Larroque,

pour ce pèlerinage marial du 15 août !

Bienvenue à vous qui venez pour une journée de détente en un lieu paisible, calme, accueillant

Bienvenue à vous qui venez passer un moment convivial avec vos amis,

Bienvenue à vous qui participez régulièrement à la vie de l’Association,

Bienvenue à vous qui venez célébrer l’Assomption de la Vierge Marie,

Merci à vous toutes et tous, membres de l’Association, qui nous invitez à ce pèlerinage,

Merci à vous, chorale, qui venez de nous donner le sens des chants que vous nous proposez.

Tout de suite, nous écoutons ce chant d’entrée : « The lord is blessing me » « le Seigneur me bénit ; il m’éveille le matin et me met sur le chemin », le chemin de ce pèlerinage .

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De la lutte contre le Dragon qui écrase la descendance du fils de Marie, Dieu sortira vainqueur ; c’est ce qu’exprime le gospel qui suivra la lecture : « He’s got the whole word » « Dieu tient le monde dans ses mains ».

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HOMELIE

La première année, à partir de la restauration du sanctuaire, nous avons cherché à voir où était la demeure de Dieu parmi les hommes ; nous avons découvert que le monde était sa demeure et que Dieu nous demandait de l’aider à le rendre habitable pour tous nos frères : que chacun puisse y avoir une vie heureuse, épanouie, au niveau de bien-être que permettaient les avancées de la société .

L’année suivante, à partir de la lecture de l’Apocalypse, nous avons cherché et découvert que la Bête, le Dragon aux sept têtes et dix cornes était le capitalisme mondialisé qui détruisait tout ce que l’évangile du Christ nous demandait de promouvoir : la justice, la solidarité, la paix ; et, avec Marie, nous nous sommes sentis engagés à lutter contre ce Dragon qui n’aurait pas le dernier mot.

Cette année, j’aimerais, à partir de l’évangile du jour, du cantique d’action de grâces de la vierge Marie, faire de cette célébration un hymne de joie et de reconnaissance pour tous les progrès réalisés au cours de l’année passée.

Certes le Dragon n’est pas vaincu ; même si certaines cornes ont disparu ; d’autres ont poussé et le règne du Veau d’Or n’a jamais été aussi fort… certes le monde n’est pas encore digne d’être la demeure de Dieu pour tant d’hommes qui sont encore exclus de toute vie humaine, sociale, économique, politique, culturelle, pour tant d’humains qui sont encore plongés dans le malheur par la faute de leurs frères… mais remercions Jésus et Marie pour tant de progrès accomplis car, depuis l’an dernier, en un an, bien des choses ont changé dans le monde, tant au plan humain qu’au plan chrétien ; cela ne veut pas dire que le Paradis sur terre soit arrivé… il reste encore tant et tant à faire… et il est toujours de notre responsabilité d’y travailler ; cependant les progrès réalisés sont un encouragement à continuer.

Parlons d’abord de Marie . Elle remercie le Seigneur alors qu’elle devrait être en plein désarroi : une femme enceinte d’un fils qui n’a pas de père, vivant la condition modeste des travailleurs, dans un pays asservi aux romains et dirigé par une caste aristocratique juive, orgueilleuse de son savoir et de ses avoirs, coupable d’accommoder la Loi à ses petits ou grands profits !

D’où vient donc sa joie ? de sa confiance en Dieu, en sa parole, en celui qui prends corps dans son sein et qui lui fait voir l’avenir avec espoir, malgré les noirs nuages qui précèdent la tempête ; n’est-ce pas cette attitude qu’elle aura toute sa vie ? quand tout ira mal pour son fils, pour ses apôtres… elle souffre, mais lutte avec courage, gardant l’espoir en un avenir qui exige le don de soi pour parvenir à la joie promise par Dieu, ; elle le remercie pour tout ce qu’Il permet aux petits de réaliser. Sa confiance en Lui, qui guidera toute sa vie, s’exprime par ce chant d’action de grâces, que nous venons d’entendre dans l’évangile !

Et aujourd’hui ? Comme Marie, avec Marie, n’avons-nous pas à rendre grâces ? malgré les mauvais coups qui continuent à pleuvoir sur les faibles et les petits de la part des riches et des puissants… Oui, en un an, tant d’efforts et tant de luttes n’ont pas été vains, et, même si les résultats escomptés ne sont pas là, des avancées se sont produites, les consciences ont mûri et s’éveillent à un autre avenir possible si chacun s’en mêle hardiment. Oui, il est possible de contrer l’austérité qui frappe tous les peuples, en France, en Europe, et dans le monde … Oui, il est possible d’avoir des retraites convenables, une Sécurité Sociale de haut niveau,, des logements décents, des Services Publics efficaces, des emplois fixes et bien rémunérés, des entreprises performantes qui ne travaillent pas que pour les actionnaires et les paradis fiscaux , à condition que la redistribution des richesses crées soit juste et équitable pour les petits ; tant de luttes se développent partout ; et, comme le dit aux jeunes, notre frère, le pape François : « S’il vous plaît, ne laissez pas les autres devenir acteurs du changement ; ne restez pas au balcon de la vie ; Jésus n’y est pas resté ; il s’est engagé ; engagez vous, comme l’a fait Jésus. Vous êtes les constructeurs d’une Eglise plus belle et d’un monde meilleur ».

Cela passe par la lutte, en regardant le monde avec les yeux du Christ et de Marie : au milieu des difficultés, comme eux et avec eux, nous n’avons pas à cesser le combat pour plus de justice, de fraternité, de partage, sachant, comme eux et avec eux, que Dieu le Père et la puissance de l’Esprit sont du côté des petits, des faibles, des exploités et contre l’orgueil des riches et des puissants qui en veulent toujours plus au détriment des autres. A la veille de la rentrée scolaire, politique, sociale, il nous est bon de nous en souvenir. « Le dragon, le mal, est présent dans notre histoire, mais il n’est pas le plus fort. Dieu est plus fort », comme le dit François, notre frère, le pape.

Aujourd’hui, n’avons-nous pas aussi à rendre grâces pour Sa Sainteté le Pape Benoît XVI qui a accepté de se retirer pour laisser la place à notre frère, le pape François, pour un renouveau de l’Eglise qui s’est déjà traduit dans son style de vie, le choix de ses collaborateurs, les actes qu’il a posés, les paroles de bienveillance et de miséricorde qu’il a eues à l’égard de tout homme. Ne le laissons pas seul ; certes il faut prier pour lui, comme il le demande souvent, pour qu’il ait la capacité et le courage d’assainir l’Eglise, mais aussi l’aider en mettant en pratique ses exemples et ses conseils, sans peur, avec espérance, car Dieu marche à nos côtés. Certes, là non plus, tout n’est pas gagné : il y a tant de forces qui ne veulent pas de changement de cap ; soyons de celles et ceux qui vont aider à cette réforme des cœurs et des institutions.

Voilà, mer chers frères et amis, ce que m’inspire cette fête du 15 août. Oui, avec la Vierge Marie, faisons de cette célébration un hymne de joie et de reconnaissance pour tant de progrès réalisés ; ils sont un encouragement à continuer malgré les orages qui s’abattent et s’abattront sur nos projets. Le pape François a une grande confiance, une grande dévotion, à la Vierge Marie : en 2007, au sanctuaire marial d’Aparecido, au Brésil, il lui avait confié l’Assemblée des évêque d’Amérique du Sud qu’il présidait, et, en ce mois de juillet, il a voulu y retourner pour lui confier le succès des JMJ. Confions lui, nous aussi, notre vie avec tous ses engagements au service de nos frères. Amen !